Elle peut être abondante dans les plaines du littoral et on la rencontre jusqu’à une altitude de 1 600 m en Provence. Cette espèce a fortement régressé dans le Alpes Maritimes, en grande partie à cause de l’urbanisation de ses milieux de vie. Dans le Parc national du Mercantour, elle n’est connue que de la commune de Sospel et la semaine dernière une nouvelle station du papillon y a été découverte.
La répartition de la Diane est strictement liée, pour les chenilles, à la présence de leurs plantes hôtes, les aristoloches. A Sospel, il s’agit de l’aristoloche pâle, Aristolochia pallida. Les adultes ou imagos volent à proximité et fréquentent les espaces fleuris au-delà. Les Aristoloches sont des plantes rampantes avec des feuilles en forme de cœur et des fleurs en tube prolongé d’une languette. Toxiques, contenant de l’acide aristolochique, elles dégagent à leur proximité une odeur forte.
Les adultes de Diane apparaissent de fin mars à juin en fonction de l'altitude et de la zone géographique. Ils ont une période de vol très réduite de quelques jours. La ponte s’effectue sur les tiges, feuilles et fleurs d’Aristoloche. Les chenilles de premier stade se logent souvent sur les tubes des fleurs puis, en grandissant, elles s’attaqueront aux feuilles, fruits et tiges.