Au printemps, entre fin avril et mi juin, les faons de cerfs et de chevreuils naissent dans nos montagnes et nos forêts.
Très fragiles durant leurs premières semaines de vie, ils ne peuvent pas encore suivre leur mère dans ses déplacements, comme le font les chevreaux de chamois ou les cabris de bouquetins qui gambadent quelques heures seulement après leur naissance. Aussi, les biches et les chevrettes (chevreuils femelles) laissent leurs faons dans un bosquet, un roncier ou des herbes hautes durant une grande partie de la journée, retournant les voir à intervalles réguliers pour la tétée et vérifier que tout va bien. La nature étant particulièrement bien faite, les faons revêtent un pelage roux-brun tacheté, très mimétique dans la végétation et ils n’ont pas d’odeur. Comme ils restent couchés, un prédateur (renard, loup, chien...) pourra passer à quelques mètres d’eux sans s’en rendre compte.
Mais bien que laissés seuls, il ne sont pas abandonnés pour autant !
Par méconnaissance, de nombreux faons, que l’on pense à tort orphelins, sont ramassés chaque année en France. Ce qu'on pense être une bonne action se termine en très mauvaise histoire, car ils ne pourront généralement jamais retourner à la vie sauvage. Pire, si vous les touchez, ils seront imprégnés de votre odeur et leur mère pourrait les abandonner pour de bon. De plus, il convient de rappeler que la détention d’un animal sauvage est formellement interdite par la réglementation française.
Si vous randonnez avec votre chien (hors de la Zone Cœur du Parc, donc !), tenez-le en laisse durant cette période dans les bois et les bosquets. Et malgré leur discrétion, si vous avez la chance d’observer un faon couché dans le feuillage, profitez de ce moment unique et éloignez vous tranquillement.