Le permafrost caractérise les terrains dont la température reste négative pendant plusieurs années consécutives (au moins 2 ans selon la convention internationale), et se trouve généralement aux hautes altitudes et hautes latitudes. Sous l’effet du réchauffement climatique, le permafrost se dégrade (il se réchauffe). La fonte de la glace qu’il contient fond, ce qui peut provoquer des mouvements de masse de plus ou moins grande ampleur (affaissement, glissement, écroulement, avalanche rocheuse). Étudier la dynamique du permafrost permet ainsi de mieux comprendre sa distribution, sa réponse au changement climatique et son rôle dans les déstabilisations de versant. A terme, les données collectées localement alimenteront un modèle permettant de cartographier la présence du permafrost de paroi à l’échelle des Alpes, et de déterminer localement l’état et l’évolution du permafrost. Le Mont Pelat est le premier site équipé dans le Parc national du Mercantour mais d’autres sites devraient venir consolider le dispositif d’ici 2020, notamment dans la Vallée de la Tinée et de la Vésubie.
Au delà des questions qui se posent à l’échelle du massif alpin, cette étude intéresse le Parc national du Mercantour pour accroître les connaissances sur la dynamique des formations périglaciaires dans un contexte de changement climatique.
Le partenariat initié avec le Laboratoire EDYTEM ouvre ainsi des opportunités pour élargir le champ d’étude à d’autres types de formations telles que les glaciers rocheux. En effet, on dénombre environ 200 glaciers rocheux dans le massif du Mercantour. La plupart de ces glaciers est aujourd’hui inactif ou fossile (plus de mouvement ou plus de cœur gelé) mais certains glaciers rocheux restent actifs comme ceux localisés au fond du cirque du Mont Pelat et du Trou de l’Aigle.
