Le rougegorge familier (Erithacus rubecula)
Mais lequel ? Celui de la forêt d’à côté, ou bien un oiseau venu d’un pays plus nordique ?
Les deux cohabitent l’hiver chez nous, alors comment savoir… Et est-ce un mâle, une femelle ? Les deux ont la même couleur. Et tous deux chantent également, et d’ailleurs presque toute l’année. La seule façon de les différencier serait d’observer le nid : seule la femelle couve. Mais n’allez pas croire que c’est la seule à travailler, oh non ! Le mâle, au petit soin, lui apporte la nourriture non loin du nid pour la ravitailler durant ce confinement… Mais pas au nid directement, surtout pas, car celui-ci est si bien dissimulé dans un trou de talus ou dans la végétation basse, qu’il serait dommage de faire repérer par les prédateurs éventuels. Les deux parents nourrissent les jeunes qui quitteront le nid 14 jours après leur naissance (ils les nourriront ensuite encore deux semaines au moins, le temps pour ces jeunes d’apprendre à chasser les insectes et autres invertébrés). On dit d’ailleurs de ces poussins qu’ils sont nidicoles, c’est-à-dire qu’ils restent au nid à leur naissance (ne pouvant pas voler), contrairement à
d’autres espèces, comme le canard colvert par exemple, où les poussins aussitôt nés suivent leurs parents (des poussins nidifuges).
Mais revenons à nos rougegorges… Est-ce le temps des vacances ? Et bien non, ils ont remis ça, la femelle couve à nouveau !
Pour écouter son chant : https://www.xeno-canto.org/548489
Plus d’informations : https://www.oiseauxdesjardins.fr